Faire ses caissettes, préparer son terreau
En attendant de semer les graines de printemps, il faut laisser passer les longs mois d’hiver.
Les mois de janvier et février sont les plus longs pour le jardinier. Il cogite sur ses futures plantations, organise ses carrés (sur papier), compte ses petits sachets de graines, et rêve de jours plus cléments.
Ce sont aussi les mois idéaux pour préparer les bacs de plantation. Autant tout préparer à l’avance histoire de ne pas se laisser déborder par les évènements en début de printemps.
Cet article expose une manière simple et peu coûteuse de préparer les bacs ou caissettes de plantations. Une fois prêts, ils attendront patiemment le mois de mars afin de recueillir les précieux embryons végétaux. Ou peut-être seront-ils mis à l’épreuve tout de suite, pour les plantes à semer tout de suite et qui demandent une stratification à froid.
Le matériel nécessaire pour faire un bac à semis
Il vous faudra :
- Un bon terreau de plantation, stérile de préférence (j’explique pourquoi dans mon article sur la germination des graines) ;
- Du sable grossier. J’utilise du sable de maçonnerie ;
- Un seau pour pouvoir faire votre mélange ;
- Des caisses en plastique ou en bois, ou tout autre récipient pouvant contenir une bonne hauteur de terre (au moins 15 cm) ;
- Quelques vieux sacs de terreau, ou quelques sacs poubelles, afin de recouvrir l’intérieur des caisses pour qu’elles ne laissent pas passer le terreau.
Bac à semis : la méthode pour faire un bon terreau
Le succès de vos plantations dépend de la qualité du terreau. Achetez un bon produit.
Remplissez votre seau de terreau au 2/3, en comptant le nombre de poignées de terreau et en vous arrangeant pour que ce nombre soit un multiple de 5. Vous allez bientôt comprendre pourquoi. Mettez donc 10, 15 ou 20 poignées de terreau dans le seau.
Rajoutez 1 grosse poignée de sable pour 5 poignées de terreau. Si vous avez mis 15 poignées de terreau dans le seau, vous rajoutez donc 3 grosses poignées de sable.
Mélangez soigneusement en vous assurant que le mélange soit bien homogène.
Le mélange obtenu sera bien drainant, retenant l’eau juste assez pour imbiber la graine mais pas assez pour créer des problèmes de stagnation et de moisissures. La stagnation d’eau augmente le risque de fonte des semis.
Nous allons maintenant préparer la caisse. Vous aurez besoin d’une caisse en plastique ou en bois et d’un vieux sac de terreau vide, ou d’un sac poubelle.
Découpez un morceau de sac afin de couvrir la base de la caisse ainsi que ses cotés. Disposez le morceau de sac dans la caisse et placez quelques poignées du mélange terreau+sable aux 4 angles de la caisse afin de maintenir le sac en place.
Une fois le contenant rempli, tassez bien le terreau une dernière fois. J’utilise une brique plate, mais vous pouvez utiliser n’importe quel object plat et lourd.
Si vous n’avez pas de caisse pour semer les graines, vous pouvez utiliser n’importe quel récipient, comme une bassine pour faire la vaisselle percée de trous sur le dessous afin de laisser passer l’eau (la bassine rouge ci-dessous est une bassine à vaisselle).
Et voila, le tour est joué. Un bac fournit une surface assez importante pour semer les graines, il peut donc être divisé en 4 parties pour faire germer 4 types de graines différentes. Tout dépend du nombre d’individus que vous avez l’intention de produire et de la taille des graines et des plantules.
Les graines de centaurée ou de bardane sont assez grosses par exemple, et les plantules sont tout de suite assez charnues. Je leur réserve donc un bac entier.
D’autres graines sont plus petites, avec des plantules plus compactes : camomille, bouillon-blanc, lobelia, verveine et bien d’autres (la majorité je dirais). Pour celles-ci, vous pouvez diviser le bac en quarts à l’aide d’une simple baguette de bois avant de semer les graines.
N’oubliez pas de placer des étiquettes afin de pouvoir noter ce que vous plantez au moment du semis. Si vous divisez le bac en 4, placez 4 étiquettes.
Et pour certaines graines, quelques jours d’incubation suffiront pour déclencher la germination. Ci-dessous, des graines de patience crépue (Rumex crispus) une dizaine de jours après les avoir plantées au mois de décembre.
N’oubliez pas de garder votre terreau toujours bien humide.
Il faudra ensuite les éclaircir, puis transplanter les plants les plus forts en godet pour leur donner un environnement optimal de croissance.